Date de naissance : 4
mai 1903
Date de décès : 8
décembre 1984
Nom : Lutha
Jacob Adler
BIOGRAPHIE :
Lutha Jacob Adler est le fils de
l’acteur et producteur de théâtre Yiddish Jacob
Pavlovitch Adler. Il vient au monde le 4 mai 1903, à New York (New York).
Il fait ses débuts sur scène à l’âge de cinq ans dans le théâtre de son père.
Il donne souvent la réplique à sa mère Sara
Adler, ainsi qu’à ses nombreux frères et sœurs. En 1921, il entame
réellement sa carrière à Broadway avec «The hand of the potter» d’après
Theodore Dreiser.
Dans les années vingt, la carrière
d’Adler est essentiellement orientée vers le théâtre. Il sera notamment à
l’affiche de six autres pièces à Broadway. En 1931, il se joint à la troupe du «Group
Theatre», qui compte parmi ses membres : Elia
Kazan, Lee
Strasberg et John
Garfield, pour ne citer que les plus célèbres. De tendance gauchiste, le
groupe produit des œuvres aux allures sociales et humanistes comme «Night
over Taos» (1932) de Maxwell
Anderson et deux pièces de Clifford
Odets: «Awake and sing !» (1935) et «Golden boy» (1937). En 1937,
Luther Adler apparaît pour la première fois au cinéma dans «Amour d’espionne»
de Gregory
Ratoff. En 1938, il épouse Sylvia
Sidney, vedette de la scène et star hollywoodienne. Il auront un enfant et
divorceront en 1947.
Essentiellement occupé par le
théâtre, il revient à l’écran en 1945 pour une apparition dans «Cornered» d’Edward
Dmytryk. En 1948, il enchaîne trois rôles de composition où il donne la
réplique aux plus grandes stars : «Trafic à Saigon» avec Veronica
Lake, «Le réveil de la sorcière rouge» avec John
Wayne et «Les amours de Carmen» avec Rita
Hayworth.
Par la suite, Luther Adler devient
un second couteau indispensable dans de nombreux films noirs. Parmi ses prestations
les plus marquantes, citons : Joe
Monetti dans «La maison des étrangers » (1949) de Joseph
L. Mankiewicz, Majak dans «Le
dernier quart d’heure» (1949) de Rudolph
Maté, Dan Langley dans «M. Le
maudit» (1949) de Joseph
Losey – remake du film de Fritz
Lang de 1931 –, Cherokee Mandon
dans « Le fauve en liberté» (1950) de Gordon
Douglas, Nick Mansani dans «Au
royaume de la pègre» (1952) de Joseph
Kane et Pete Mendoza dans «Les
assassins meurent aussi» (1954) de Lewis
R. Foster. En 1951, il interpréte aussi Adolf
Hitler dans «Le renard du désert» d’Henry
Hathaway. Signalons que dès le début des années cinquante, Luther participe
à des dizaines d’émissions de télévision et à plusieurs productions théâtrales.
Au cours des sixties, la principale
occupation de Luther Adler est la mise en scène de pièces qui lui tiennent
particulièrement à cœur, telles que : «Vue du pont» (1960) d’Arthur
Miller, «Un violon sur le toit» (1965) de Jerry
Bock & Sheldon
Harnick et «La valse des toréadors» (1969) de Jean
Anouilh. En 1981, pour sa dernière apparition au cinéma, il est l’Oncle Santos dans «Absence de malice»
aux côtés de Paul
Newman.
Luther Adler décède le 8 décembre
1984, à Kutztown en Pennsylvanie. Son corps sera inhumé au Cimetière du Mont
Carmel, dans le quartier du Queens à New York.
FILMOGRAPHIE :
1937 o Amour d’espionne ( lancer spy ) de
Gregory Ratoff
avec
Dolores del Rio
1945 o Cornered
– de Edward Dmytryk
avec
Dick Powell
1948 o Trafic à Saigon ( Saigon ) de Leslie Fenton
avec
Veronica Lake
o Le réveil de la sorcière rouge
( wake of the red witch ) de Edward Ludwig
avec
John Wayne
avec
Rita Hayworth
1949 o La maison des étrangers
/ La maison
de la haine (
house of strangers
) de Joseph
L.
Mankiewicz
avec Edward G. Robinson
o Le bistro du
péché ( South Sea sinner / East of Java ) de H. Bruce Humberstone
avec Shelley Winters
o La belle de Paris ( under my skin ) de Jean
Negulesco
avec
Micheline Presle
o Le dernier quart d’heure ( D.O.A. ) de Rudolph Maté
avec
Edmond O’Brien
1950 o Le fauve en liberté ( kiss tomorrow goodbye ) de Gordon Douglas
avec
James Cagney
o The
magic face – de Frank Tuttle
avec Patricia Knight
avec David Wayne
1951 o Le
renard du desert ( the desert
fox : The story of Rommel
/ the desert fox / Rommel, desert
fox ) de Henry Hathaway
avec
James Mason
1952 o Au royaume de la pègre / Au royaume des crapules ( Hoodlum Empire )
de Joseph Kane
avec
Vera Ralston
1953 o Les démons du Texas ( the tall Texan ) de Elmo Williams
avec
Marie Windsor
1954 o Meurtres sur commande ( the Miami story ) de Fred F. Sears
avec Beverly Garland
o Les assassins meurent aussi ( crashout ) de Lewis R. Foster
avec
Arthur Kennedy
1955 o La
fille sur la balançoire ( the girl in the red velvet swing ) de Richard
Fleischer
avec
Joan Collins
1956 o L’ardente gitane ( hot blood
/ bad blood ) de Nicholas Ray
avec Jane Russell
1959 o La colère d’un juste ( the last angry man ) de Daniel Mann
avec
Paul Muni
1966 o L’ombre d’un géant ( cast a giant shadow ) de Melville Shavelson
avec
Kirk Douglas
o Les trois sœurs ( the three sisters ) de Paul
Bogart
avec
Geraldine Page
1968 o Les
frères siciliens ( the brotherhood ) de Martin Ritt
avec
Irene Papas
1974 o Joe
le fou ( crazy Joe ) de Carlo Lizzani
avec
Peter Boyle
1975 o Murph the surf / Live a little, steal
a lot / You can't steal love – de Marvin J. Chomsky
avec Robert Conrad
1976 o Le voyage des damnés ( voyage of the damned ) de Stuart Rosenberg
avec
Faye Dunaway
o Mean Johnny Barrows – de Fred Williamson
avec
Roddy McDowall
1981 o Abscence
de malice ( absence of malice ) de Sydney Pollack
avec Paul Newman
© Philippe PELLETIER pour Les Gens du
Cinéma (mise à jour 20/11/2004)